Greystoke, la légende de Tarzan, seigneur des singes

GreystokeCe film est parfait. On pensait avoir tout vu sur Tarzan mais Hugh Hudson est arrivé et tout est devenu neuf. Nouveau ! Jusqu’à présent, Tarzan, le héros d’Edgar Rice Burroughs, appartenait à la série B. Petit budget et aventures premier degré. Hudson en a fait une aventure quasi-métaphysique. Un opéra sauvage où la vie côtoie la mort, où l’homme s’assimile à l’animal et où l’instinct rejoint l’intelligence ! Son film est aussi une fable écologique, car le monde le plus invivable n’est pas celui que l’on pense. Un jour, un naufrage, un nouveau-né… Il n’en faut pas plus pour le petit John Clayton, futur Lord Greystoke devienne Tarzan, le seigneur des singes. Un autre jour, un survivant d’une expédition massacrée par les indigènes, une rencontre avec l’homme singe… Il n’en faut à nouveau pas plus pour que le puissant Tarzan redevienne Lord Greystoke et retourne à la civilisation. Le film d’Hugh Hudson investit deux univers totalement antinomiques : la jungle et la société des singes d’un côté, l’Angleterre et la civilisation des hommes, de l’autre. Entre les deux mondes Tarzan/Greystoke va être ballotté, sans vraiment appartenir ni à l’un ni à l’autre. Pourtant en fin de compte, Tarzan optera pour Greystoke… Tarzan/Greystoke, c’est Christophe Lambert, un fantastique acteur, à la fois impressionnant animal couvert de cicatrices et aristocrate pair du royaume. Il donne au double rôle une puissance époustouflante. Face aux singes (des acteurs maquillés superbement par Rick Baker. l’homme de «King kong» ou du «Thriller» de Michael Jackson) dans le vert cocon de la jungle mais aussi face à un comédien d’exception comme Ralph Richardson (dont ce fut le dernier film) dans le faste somptueux des châteaux de l’Angleterre victorienne. Un chef-d’œuvre !

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