La France et le cannabis thérapeutique

Il n’est pas rare sur internet, de tomber sur un article qui liste les bienfaits du cannabis sur la santé. Dans le domaine médical, plusieurs professionnels soutiennent la chose. Cela beaucoup de pays l’ont déjà compris et ont légalisé l’usage du cannabis à usage thérapeutique. Il fallait attendre le 25 octobre 2019 pour voir pour que l’Assemblée Nationale autorise l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France. Prévue pour démarrer en septembre 2020, l’expérimentation va durer deux ans.

Qu’est-ce que le cannabis thérapeutique ?

Encore appelé cannabis médical ou marijuana thérapeutique, le cannabis thérapeutique désigne le cannabis sativa utilisé à des fins médicales. Ce type de cannabis n’est destiné qu’à des personnes souffrantes que les médicaments classiques n’arrivent pas à soulager. Il doit être prescrit par un médecin.

Le cannabis est employé pour un but médical depuis plusieurs années dans plusieurs pays à cause de ses propriétés anti-inflammatoires, antispasmodiques, antalgiques. Ces effets sont possibles grâce au CBD et au THC contenus dans le cannabis. Les produits issus de ces composants sont déjà légalisés et consommés dans divers pays, même s’ils sont encadrés.

En France, le THC synthétique est vendu sous le nom de Marinol. Il est sous forme de capsule et permet de soulager des douleurs neuropathiques. Mais son utilisation est encadrée par une autorisation temporaire d’utilisation. Ainsi, il est difficile d’en trouver. Le CBD, quant à lui, est présent dans le Sativex. Cependant, le produit n’a toujours pas été autorisé sur le marché français, faute d’accord sur le prix. Cette molécule est reconnue pour calmer la nausée, l’anxiété, les convulsions, etc.

Que dit la loi en France aujourd’hui ?

La loi ne fait pas de distinction entre les différents types de cannabis. À cet effet, le cannabis est toujours considéré comme un stupéfiant en France. Elle stipule que tout usage illicite est puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 3 750 euros. La production, la vente, l’importation ou le transport sont passibles de peines.

Actuellement, le cannabis et les produits dérivés sont interdits par la loi, même pour usage médical. Plusieurs personnes sont déjà écrouées pour avoir enfreint cette loi. Uniquement l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé est habilitée à délivrer une autorisation temporaire d’utilisation pour certains produits.

La légalisation ou non du cannabis à des fins thérapeutiques pourrait peut-être intervenir à l’issue des années d’expérimentation qui devraient démarrer en septembre 2020.

Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter cet article : https://www.france24.com/fr/20191026-france-sante-experimentation-cannabis-therapeutique-2020-patients

Quelles parties du cannabis peuvent être consommées ?

Diverses parties du cannabis peuvent être utilisées : la fleur de cannabis, les tiges et les branches, les racines, mais aussi les graines.

  • Les tiges et les branches : elles sont infusées en tisane pour soulager des maux de tête et des nausées.
  • Les racines : elles peuvent être utilisées en jus, en cataplasme et en tisane.
  • Les graines : elles sont souvent moulues pour avoir de la poudre de protéine.

Les fleurs de cannabis sont les parties du cannabis les plus utilisées. La fleur peut être séchée ou infusée en tisane ou dans du lait. Elle est utilisée pour réduire l’anxiété et le stress, améliorer le sommeil et soulager des douleurs.

Les cannabis qui seront utilisés dans le cadre de l’expérimentation ne sont pas français. Ils proviendront donc de l’étranger. De ce fait, l’expérimentation vise essentiellement les patients souffrants de douleurs neuropathiques, de la sclérose en plaques ou d’épilepsie. Les autorités ont aussi insisté sur le fait que le cannabis thérapeutique ne sera utilisé que quand les autres moyens de traitements auront échoué. Cependant, il existe une diversité de maladies contre lesquelles le cannabis peut être efficace : le diabète, l’ostéoporose, la maladie d’Alzheimer, etc.

 

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