Colors

Los Angeles, côté « Down town ». Rien à voir avec Beverly Hills, ses villas de luxe et ses larcins de haute volée.- La violence se conjugue, dans cette partie chaude de la ville, à tous les temps du verbe bastonner, et la police se retrouve le plus souvent incapable de mettre un terme aux débordements en tous genres. Bob Hodges, la cinquantaine, et son jeune coéquipier, Danny McGavin font partie des 250 policiers chargés, à eux seuls, de surveiller quelque 600 gangs des rues qui comptent pas moins de 70 000 membres. Et pour l’instant, la guerre fait rage entre les Blood et les Crisps, deux factions rivales qui essaient de se réduire mutuellement au silence à grands coups de bazookas et autres charges explosives meurtrières. Chargés de rétablir un semblant de calme. Hodges et McGavin se trouvent alors pris entre deux feux.

Easy riderÉnorme succès public aux États-Unis, « Colora «s’inscrit parfaitement dans l’air du temps, tout comme « Easy rider » (réalisé par le même Dennis Hopper il y a vingt ans) était représentatif des six-tics et du mouvement hippy qui s’y développa. Autres temps, autres mœurs. À l’aube des années 90, la violence à l’état brut tient lieu de discours et la formule « no future » remplace désormais les « peace and love » Rien de cela n’échappe à la caméra de Hopper qui filme nerveusement cette guerre des gangs plus proche des « Seigneurs » et des « Guerriers de la nuit «que de « West side story ». Mais la principale force de « Colors » réside d’abord dans l’association Robert Duvall/Sean Penn. L’évolution de leurs rapports est la pièce maîtresse du scénario, sa réussite aussi. A la fois autoritaire et désabusé, fort et vulnérable, Du-sali est extraordinaire

Bonnie And Clyde

A peine libéré de prison, Clyde Barrow concocte quelques fructueux hold-up. Un petit vol de voiture pour garder la forme lui permet de faire connaissance avec la ravissante Bonnie Parker, serveuse et propriétaire du véhicule. Celle-ci s’ennuie et rêve d’une vie moins routinière. Eblouie par son aisance et ses talents de malfrat, elle décide de partir avec lui à l’aventure. Les attaques sanglantes se multiplient et l’équipe s’enrichit rapidement de trois nouveaux membres tout aussi téméraires. Le clan Barrow devient l’ennemi public numéro un du pays et terrasse les patrouilles de police indésirables… Ils sont jeunes, beaux, talentueux et complaisamment amoraux. Ils forment un duo mythique pour un film-culte, sorte d’épopée du vol et de l’audace rythmée par la musique de Charley Strousse. Warren Beatty et Faye Dunaway sont simplement exceptionnels dans ce film qui les rendit célèbres à Hollywood, mais restent encore des phénomènes pour cinéphiles en France. Même Warren Beatty, qui triomphe en ce moment dans » Dick Tracy », n’est pas très connu du grand public. Gageons que son formidable duo avec Madonna redressera la situation.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *