Natalia & Il était une fois Broadway

Natalia n’a qu’un rêve : devenir comédienne, faire du cinéma. Quand on est fille d’émigrés juifs polonais, à Paris, en 1940, ce n’est pas évident. Même si le fameux cinéaste Paul Langlade (Pierre Arditi) tombe sous son charme. Natalia réussit à cacher ses origines et cesse de voir sa famille pour être la vedette de son prochain film, « Mademoiselle de Maupin ». Toute cette partie du film est une description très juste, riche en détails, du cinéma français sous l’Occupation. Et puis le drame arrive, inévitable. Dénoncée par une rivale jalouse, évidemment, Natalia est envoyée en camp de concentration. À son retour, tout a changé. Comme une somnambule, elle s’acharne à retrouver son identité perdue… Cet épilogue, empesé et presque grandiloquent, handicape le premier film de l’ancien critique Bernard Cohn. Pour le reste, Philippine Leroy-Beaulieu se révèle une fois de plus émouvante. Discrète et pudique, voilà une jeune comédienne qui ira loin.

Il était une fois Broadway

Il était une fois BroadwayProduit par la dynamique American Playhouse, ce film inédit en France développe à sa manière une séquence mémorable du «Il était une fois en Amérique » de Sergio Leone. C’est la nuit de la Saint-Sylvestre 1928 à New York. Bientôt ce sera le début d’une nouvelle année et la fin d’un monde, celui des insouciantes « roaring twenties ». Place aux gangsters, aux trafics, à la violence aveugle. Le meurtre d’un élégant bookmaker en plein restaurant en donne un peu le signal. Et si les revolvers servent encore à désintégrer les perroquets agaçants, l’hécatombe ne va plus tarder. Au long de cette nuit, des trottoirs de Broadway aux coulisses des boîtes de nuit, les intrigues vont se nouer, s’entrecroiser. Nous ferons la connaissance d’un joueur malchanceux, Regret (Matt Dillon), d’une petite chanteuse au grand cœur (Madonna), du gentil joueur La Péniche (Randy Quaid), nous laissant guider par ce journaliste échotier, éternel témoin des dessous de Broadway. Le tout sans lyrisme excessif, sur le ton de la chronique, à mi-chemin entre la reconstitution historique et la parodie.

Une pensée sur “Natalia & Il était une fois Broadway

  • 4 mai 2018 à 6 h 32 min
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    Oui, le soleil est fait pour tout le monde. Tenez Madonna par exemple, une belle carrière dans une autre pays que le sien.

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