Patrimoine immobilier : origines de l’expression

En partant du simple mot « patrimoine », la notion de patrimoine immobilier a fini par être courante dans la langue française à partir du XXe siècle. Cela fait suite à la conservation des héritages prédestinés à la destruction. Sylvain Giudicelli de L’AVENTURE indique que cette expression tire ses origines de certains événements successifs du Moyen-Âge et du temps moderne.

Patrimoine immobilier : qu’est-ce que c’est ?

« Le patrimoine immobilier est l’ensemble des biens immobiliers appartenant à une personne physique ou morale » dit Sylvain Giudicelli. Il est différent du patrimoine financier ou professionnel. Il est, en effet, constitué d’une résidence principale et parfois de plusieurs résidences secondaires ou locatives. Cette notion regroupe aussi les forêts, les champs, les plantations agricoles, etc.

Construction de la notion au cours de la révolution

Plusieurs auteurs situent l’origine de la construction du patrimoine européen en général dans l’Italie de la Renaissance. Les prémices de la notion de patrimoine immobilier relèvent d’abord du contexte religieux et de celui monarchique. Ils expliquent qu’au Moyen-Âge se développent déjà des réflexions sur la sauvegarde et la préservation des édifices anciens.

Au XXe siècle, le caractère public du patrimoine n’est plus remis en question. Toutefois, l’on doit les premières initiatives de sauvegarde de monuments ni à l’État monarchique ni aux institutions religieuses. « La monarchie ignore la conservation » explique Sylvain Giudicelli. Elle n’hésite pas à démolir tout ou une partie pour des besoins de construction d’habitation personnelle. Les religieux quant à eux, n’hésitent pas aussi à les détruire s’ils constituent un obstacle pour ce qui est sacré.

Sylvain Giudicelli parle de la conservation du patrimoine immobilier en France

Les premières initiatives de conservation viennent d’abord des municipales ou bien de l’action de certains intellectuels éclairés. Ces derniers font une requête auprès de Paris en 1 783. Cette dernière incite la population à protéger les monuments anciens. Elle demande qu’aucun bâtiment ne soit détruit sans une enquête préalable de l’autorité publique. On commence à assister à la formation d’une opinion éclairée décidée à :

  • lutter contre les pouvoirs publics pour éviter la destruction des vestiges considérés comme un patrimoine collectif
  • lutter contre l’annihilation des édifices de personnes physiques ou morales
  • mettre en place des actions efficaces pour la victoire dès les journées de 1789.

La révolution a ainsi contribué à la construction de la notion de patrimoine immobilier.

Construction de la notion après les guerres mondiales

La première ainsi que la deuxième guerre mondiale ont fait de nombreux dégâts. Elles ont été sévères pour les monuments historiques et les biens immobiliers. La population s’est plainte chaque fois de l’état des maisons de valeur bombardées en exigeant leur reconstruction. Les deux épisodes ont exposé la sensibilité des français. C’est ainsi que la valorisation de patrimoines immobiliers a commencé par naître. L’expression est devenue courante à cette époque dans les grandes villes de France touchées par les guerres.

Chaque individu lutte désormais pour la conservation de ses biens immobiliers. Au XXe siècle, l’État a poursuivi son entreprise de protéger et de sauvegarder les héritages. L’idée est de permettre aux propriétaires de préserver leurs maisons, leurs champs, leurs domaines, etc. L’implication de la législation a fait aussi asseoir cette notion au fil des années.

Il faut retenir que la révolution et l’implication des populations ont permis la constitution de la notion du patrimoine immobilier.

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