Sierra torride

Sierra torrideUn western avec Eastwood est un événement. Mais ce n’est rien à côté d’un western avec Eastwood et dirigé par son vieux complice Don Siegel (l’homme avec qui il a déjà tourné «Un shérif à New York», avec qui il tournera «Les proies», «L’inspecteur Harry» ou encore «L’évadé d’Alcatraz», mais surtout le cinéaste qui le parrainera lorsqu’il passera à la réalisation). «Sierra torride» est quasiment un huis clos à deux personnages dans les vastes plaines désertiques américaines. Un cow-boy Un western avec Eastwood est bien tranquille rencontre une nonne bien étrange. Le cow-boy, c’est Clint Eastwood, à qui Don Siegel a gardé beaucoup de son personnage des westerns italiens de Sergio Leone. Le début des années 70 est, d’ailleurs, l’époque où le western américain se remet mal du succès de son cousin transalpin et tente d’en copier une certaine violence exacerbée. La nonne, c’est Shirley MacLaine, qui se fit de plus en plus rare ces derniers temps sur les écrans et dispense avec une regrettable parcimonie son humour pétillant, sa rousseur sensuelle et son regard de myope au cinéma. Dans le dernier film où on a pu la découvrir, elle rendait hommage à son personnage de sister Sara, de «Sierra torride». C’était «Can-nonball 2» et elle y jouait, à nouveau, une fausse nonne. Chez Siegel, le personnage cultive l’ambiguïté. C’est d’ailleurs pour sister Sara un moyen de se protéger du grand méchant cow-boy Eastwood. Au-delà de l’aventure qui se termine par l’attaque d’une caserne française et la récupération d’un trésor, le grand charme du film de Don Siegel, c’est la complicité, presque magique, du couple Mac Laine-Eastwood.

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