Top secret!

Top secret!On leur doit « American film sandwich », réalisé par John Lan-dis, et surtout « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? ». Les «Z.A.Z.» (c’est plus court que de donner leurs trois noms) n’engendrent pas la mélancolie. Avec «Top secret», ils ont décidé de tirer à boulets comiques sur le thriller d’espionnage. Du coup, ils mélangent allègrement l’autre côté du mur de Berlin et l’Allemagne nazie. Mais ils n’en sont pas à un télescopage temporel prêt. L’important, c’est le gag ! Dans chaque séquence, il y a (ce que pompeusement nous appellerons) le «récit principal» et il y a le reste. Tout ce qui entoure et devient occasion de rire… Si on a le temps de le percevoir. Alors vive l’arrêt sur image du magnétoscope ! Prenez une scène de taverne, avec héros discutant au centre. Rien ne paraît plus classique. Pourtant, l’écran regorge de trouvailles et de détails loufoques. Quand on sait que les «Z.A.Z.» refusent de faire tenir leur film en place et sont toujours en train de chercher autre chose… on imagine le résultat sur une heure et demie ! Comme leur précédent «Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?» «Top secret» joue beaucoup avec le visuel (leur comique est donc référence aux grands classiques et grands succès cinématographiques, mais toujours aussi internationalement accessible). Exemple : le jeune chanteur de rock américain, venu en concert à Berlin-Est et entraîné dans le sauvetage d’un savant inventeur de l’arme absolue, rencontre des résistants français du nom de Du Quoi, Déjà Vu, Latrines, Albert Patate et Mousse au Chocolat (en américain dans le texte). Bien sûr, tous portent béret… De toute façon, «Top secret», parodie des films de guerre 39-45, des thrillers avec agents secrets, des films d’Elvis Presley, du «Lagon bleu» et de beaucoup d’autres choses, est irracontable Il faut le voir pour le croire. Et, même si l’ensemble est inégal, on s’y amuse souvent.

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