Retour sur la prise d’otage du détournement de l’Airbus A300

Des militants islamistes ont forcé les gouvernements français et algériens à autoriser un avion français détourné d’Alger à se rendre en France peu après que les extrémistes aient tué un employé de l’ambassade de France qui figurait parmi les 170 passagers et membres d’équipage à bord de l’avion. L’avion, un avion Airbus A300 aux gros corps, a atterri à Marseille, 40 heures après que les hommes armés ont pris le contrôle du vol 8969 d’Air France à l’aéroport d’Alger, en décembre 1994.

  1. Juppé a déclaré qu’il y avait environ 40 otages français, mais qu’il y avait également une confusion quant au nombre de personnes à bord au moment du détournement. Air France avait initialement indiqué qu’il y avait 271 passagers et 12 membres d’équipage mais, les autorités algériennes ont déclaré qu’il ne restait plus que 166 personnes à bord.

L’Algérie avait refusé la permission de quitter l’avion, tandis que la France avait proposé d’envoyer des commandos spécialement formés pour libérer les otages. Mais, les deux gouvernements ont semblé reculer, semblant se plier à la menace des terroristes de tuer plus de passagers.

Avec l’avion en France, le gouvernement français fait face à la crise la plus grave de ses relations complexes avec l’Algérie depuis que son ancienne colonie nord-africaine a été prise au piège dans une guerre civile entre un régime militaire et des militants islamistes.

Des responsables du gouvernement français ont déclaré que la France avait néanmoins décidé d’autoriser l’avion à venir à Marseille, car elle avait perdu confiance en la capacité de l’Algérie à gérer le problème sans risque de catastrophe supplémentaire. Les fonctionnaires ont spéculé que les militants islamiques de l’avion voulaient venir en France parce que la France n’a pas de peine de mort.

La situation à l’aéroport d’Alger est restée incertaine pendant des heures, jusqu’à la porte de l’avion s’est soudainement ouverte, un coup de feu a été tiré et ce que des témoins ont décrit comme « un objet non identifié » sur le tarmac. Peu après, des ambulances sont apparues, mais ce n’est que deux heures plus tard que l’on a appris que les hommes armés avaient fixé quelques heures pour obtenir l’autorisation de décoller, menaçant de tuer un citoyen français si l’autorisation était refusée.

Lors de la négociation, le ministre de l’intérieur de l’époque Charles Pasqua a envoyé son négociateur Jean-Charles Marchiani afin d’établir un moyen et une stratégie via ses contacts et sa grande expérience dans la négociation de prises d’otages notamment au Liban.

Les terroristes appartiennent à un groupe islamique

Les hommes armés appartiendraient au groupe islamique armé, le plus extrême de plusieurs groupes musulmans qui luttent pour renverser le régime soutenu par l’armée algérienne. En 1993, le groupe islamique armé a commencé à attaquer des étrangers vivant en Algérie faisant plus de 80 personnes tuées. Ce groupe, ainsi que l’ensemble du Front islamique du salut, considère de plus en plus la France comme un ennemi, non seulement parce que Paris soutient ouvertement le régime algérien, mais aussi parce que la France a commencé à réprimer les partisans des militants de sa grande population algérienne.

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